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VIRGINIE CAVALIER
Chuckwalla
VIRGINIE
CAVALIER
ÉVIDÉS
2025, deux sculptures, grès. Dimensions variables.
Vue de l'exposition Ceux qui nous guettent, EMA Boulogne-sur-Mer, restitution programme de résidence Archipel porté par le FRAC Grand Large.
Crédit photo : Virginie Cavalier
Évidés est le prolongement de la série Faux-fuyant. Il était d’abord question d’âme, au sens littéral, formel et fonctionnel du terme, avec Faux Fuyant, montrant deux modelages de chevreuils morts suspendus à des cordes. Les cordes et la pendaison rappellent le moment ultime de la chasse, quand l’animal est suspendu pour être éviscéré. Ces sculptures modelées avec de la terre renvoient également aux formes posturales de polyéthylène qu’utilisent les taxidermistes pour remplir les dépouilles éviscérées et décharnées. Des formes que l’on appelle aussi des « âmes », qui n’ont justement pas été utilisées ici. Comme si, par le modelage de la terre, il s’agissait de redonner corps et âme à l’animal mort.
Ici, les figures animales sont découpées, évidées en gré cuit, comme pour rappeler que l'animal humain est le seul prédateur à préparer ses proies pour les consommer. En ôtant les viscères, les plumes, poils et autres parties non-comestibles, pour mieux les ingérer, il dépouille l'animal de son
essence, le vide en quelques sortes de sa subjectivité.
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