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VIRGINIE CAVALIER
Chuckwalla
VIRGINIE
CAVALIER
OISEAUX ABSTRAITS
2016-2019, plumes et pattes d’oiseaux divers. Dimensions variables.
Vue de l’exposition Espèces en voix d’apparition à La Théorie des Espaces Courbes - Centre d’Art Alternatif, Voiron, Isère. 2019
Crédit photo : Virginie Cavalier.
«Du désir de communion aux pulsions de domestication, les stratégies et les rituels véhiculés par la chasse révèlent, dans les œuvres de Virginie Cavalier, toute leur ambiguïté : l’acte de réparation et de conservation venant perpétuellement se confondre avec celui de l’anéantissement. Dans son installation Oiseaux abstraits, par exemple, des restes d’oiseaux chassés, telles que des plumes et des pattes, se retrouvent chaotiquement assemblés en boules et triomphalement exposés au mur, donnant l’illusion de portraits empaillés à l’aspect dissonant. »
Licia Demuro
Critique d’art et journaliste indépendante
Extrait du texte commandité dans le cadre de la résidence de création à l’Usine Utopik 2024, Tessy-Bocage
J’ai confectionné à partir de plumes récoltées lors de mues et de pattes séchées des oiseaux.
Dans l’intention de réparer le corps, j’utilise des parties provenant de différentes espèces que je ré-assemble, mixe. Des «hybridations abstraites» se forment. Pour m’éloigner de la figuration, je ne reproduis pas les ailes ni les tête de ces oiseaux. Ces boules de plumes munies de pattes ressemblent davantage à une coiffe ethnique que l’oiseau à proprement dit. Ces oiseaux sont en effet abstraits, en ce qu’ils sont plus proches de l’idée générique que l’on se fait du mot «oiseau» que de la réalité d’un être bien vivant.
De la même manière que les animaux que l’on voit surgir au loin, leurs corps n’ont pas de détail. C’est la déformation engendrée par la fuite, qui rend les animaux indescriptibles. Je pense aux peintures rupestres, dont les créateurs déformaient les sujets, les animaux, car c’était en mouvement, celui peut-être de la fuite qu’ils observaient, lors de chasses.
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