VIRGINIE CAVALIER
Chuckwalla
VIRGINIE
CAVALIER
ÉTAIS
2023, bois de Châtaignier et Chêne, socles en métal. Dimensions variables.
Vue de l'exposition Et nul oiseau ne chante, Pollen, Monflanquin, 2023
Production Pollen - Artistes en résidence
Crédit photo : Dominique Delpoux - Pollen 2023 et Virginie Cavalier
De là où je ne peux t'apercevoir, 2023, diffusion sonore d'un raire de Cerf et hululement de chouette. 7 minutes 16 diffusées en boucle.
Production Pollen - Artistes en résidence
Crédit : Virginie Cavalier
Étais est issue d’une période de résidence à Pollen, Monflanquin, en 2023, durant laquelle je me suis rendue à plusieurs reprises dans la forêt de Paulhiac. Ce qui m’a immédiatement interpellée, ce sont les étendues de monocultures de pins et de chênes, organisées en alignements stricts, dessinant un quadrillage presque géométrique dans le paysage.
Ce dispositif, loin de l’image d’une nature sauvage et foisonnante, révèle une gestion humaine affirmée, une nature orchestrée. Ces monocultures, bien qu’elles appauvrissent la diversité végétale, s’inscrivent dans une démarche de préservation maîtrisée. Elles créent des conditions favorables à certaines espèces animales, qui y trouvent abri et ressources. Une forme de compromis écologique s’y joue, entre exploitation et protection.
C’est dans cette tension que s’ancre l’œuvre. Les étais, traditionnellement utilisés dans la construction pour soutenir une structure en devenir, ou pour empêcher un effondrement, sont ici réinterprétés en bois sculpté, issu directement des exploitations de la forêt de Paulhiac. D’outils techniques, ils deviennent figures symboliques. L’étai ne soutient plus un mur, un plafond ou un édifice : il est le soutien de tout un écosystème où les différentes espèces, animales, végétales, évoluent en totale interdépendance.