VIRGINIE CAVALIER
Chuckwalla
VIRGINIE
CAVALIER
SYMBIOSES
Symbiose II, 2024, bois de Daim, Amadouvier en cire d'abeiller, acier.
Vue de l'exposition Des bourgeons sur les ronces, Usine Utopik, Tessy-Bocage.
Production Usine Utopik
Crédit photo : Virginie Cavalier
Symbiose I, 2024, branche de Chêne, plumes de Geai des Chênes, bois.
Vue de l'exposition Des bourgeons sur les ronces, Usine Utopik, Tessy-Bocage.
Production Usine Utopik
Crédit photo : Virginie Cavalier
Pendant la période de résidence à l’Usine Utopik, mes recherches sur les relations de symbiose et d’interdépendances entre les animaux et les végétaux m’ont conduite à des incursions en forêt de Chênes et de Hêtres.
La forêt de Noues de Sienne étant une Hêtraie, la présence de l’Amadouvier, un champignon décomposeur de bois qui a longtemps été utilisé pour panser les plaies et allumer le feu, m’a semblé exceptionnelle de par le nombre important de spécimens. J’ai donc entrepris une série de tirages en cire d’abeille. J’ai pu observer dans cette forêt des arbres chandelles, des arbres morts sur pied, infestés de polypores. Champignon qui colonise son hôte vivant à l’occasion d’une blessure et le parasite jusqu’à sa mort. Il est saprophyte, ce qui signifie qu’il dégrade le bois, et favorise ainsi la régénérescence de la forêt. J’utilise le bois de cervidé, se renouvelant chaque année et en raison de ses similitudes formelles avec l’arbre, pour rapprocher animal et végétal et le coloniser à son tour.
Une des symbioses végétale et animale que je trouve remarquable est celle du Chêne et du Geai des Chênes. Contrairement à la relation parasitaire de l’Amadouvier avec le Hêtre, cette relation mutualiste a des avantages pour l’un et l’autre.
Il est dit que les forêts de chênes ne seraient pas aussi nombreuses en Europe sans les Geais. Les glands ne vont pas loin et ne remontent pas les pentes, mais le Geai des chênes en transporte des milliers, des bois vers la campagne où il les enterre.